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Voici un article très long mais j'espère utile : les purins, macérations, décoctions, infusions, … Naturels et amis du potager
Plusieurs types de préparations existent pour protéger naturellement ses plantations, voici les principales.
Attention, ces préparations sont à utiliser par temps sec, s’il pleut, l’opération est à répéter.
Les purins
Il existe une multitude de purins (Rhubarbe contre les pucerons, Ail/Oignon pour protéger des maladies cryptogamiques, Fougère contre les pucerons, escargots et limaces, Absinthe comme répulsif, Tanaisie comme insecticide…).
Utiliser une fois par semaine pendant 4-5 semaines, pour le développement ou en préventif, ils peuvent être utilisés de mai à août
Ils fonctionnent tous selon les mêmes quantités, voici deux exemples
- Le purin de consoude : stimule principalement la croissance et la floraison
Hacher 1 kilo de feuilles pour 10 litres d’eau, laisser macérer une semaine, appliquer dilué à 50%
- Le purin d’ortie : insecticide, utile contre certains champignons, stimule la croissance
Hacher un kilo d’orties pour 10 litres d’eau, laisser macérer à 18° pendant : 4 jours pour l’insecticide, 15 jours pour stimuler la croissance. Utiliser dilué à 20%
Pour les conserver dans la durée (6-8 mois), laisser macérer une semaine de plus, toujours les conserver dans un contenant opaque à + ou – 10°
Les macérations
La plus connue est la macération huileuse d’ail, elle est fongicide, insecticide et répulsive
Préparer 1 kilo d’ail broyé (non épluché, au robot si plus simple) pour 300 ml d’huile de colza et 10 litres d’eau à 20°
Mélanger l’ail et l’huile, laisser macérer 12 heures, mettre dans un tamis et ajouter les 10 litres d’eau, mélanger.
Se conserve un an en-dessous de 17°.
Dilué à 1 pour 10 à l’utilisation
Les décoctions
Tremper 24 heures les plantes dans de l’eau de pluie, plonger la plante dans l’eau frémissante, porter à ébullition douce pendant 20 à 30 minutes (à couvert). Laisser refroidir
Utiliser une fois par semaine pendant 4 semaines
- La décoction de prêle : protège de toutes les maladies cryptogamiques
Hacher 500 grammes de tiges de prêle pour 10 litres d’eau, faire bouillir 30 minutes, laisser refroidir, diluer dans 20% d’eau
Peut être utilisée en préventif dès la reprise de la végétation (mars)
- La décoction de mélisse : pour éloigner les fourmis
- La décoction de menthe : pour éloigner les pucerons
Les infusions
Mettre les plantes dans l’eau froide, faire chauffer mais stopper dès que l’eau frémit, couvrir, laisser infuser et refroidir au moins en dessous de 45°, filtrer et utiliser.
Peut se garder un an en-dessous de 15° si on embouteille avant le refroidissement.
Les infusions étant douces, elles servent surtout à un usage dès qu’un problème est identifié et une réponse rapide.
- L’Absinthe comme répulsif
- La Ciboulette contre les champignons
- L’Ortie contre les acariens et pucerons
- La menthe contre les acariens
L’infusion de thym-sarriette-origan protège les plantes des dégâts des gels, elle peut être utilisée en mars-avril.
Utiliser 330 grammes de chaque plante pour 10 litres d’eau. Plonger dans l’eau froide, faire monter la température à 95°, laisser infuser à couvert, une fois refroidi, filtrer et utiliser dilué à 1 pour 5

L'exposition des plantes
La plupart des plantes et fleurs aiment le soleil, les fruits et légumes fruits fructifient mieux, les tubercules sont plus productifs, mais le plein soleil est souvent un ennemi en été, la chaleur trop forte, brûle les feuilles et parfois même la plante en entier.
De façon générale, les légumes feuilles préfèrent une exposition mi ombragée, les protégeant du plein soleil de midi. Vous pouvez les installer près d’une haie.
À part quelques exceptions, n’exposez jamais vos plantes complètement à l’ombre, elles pousseraient mal.
Pour les plantes vivaces, si vous pouvez éviter de les exposer de trop au soleil du matin c’est parfait, celui-ci peut parfois être trop chaud après des nuits gelées et endommager vos plantes. Si vous n’avez pas le choix, vous pouvez les pailler à minima au printemps et à l’automne, ce qui limitera les différences de température.
Dans un petit jardin, le meilleur aménagement est une construction de type pergola avec une canisse amovible pour pouvoir l’installer l’été et l’enlever aux autres saisons, les canicules étant préjudiciables à toutes les plantes, à la place d’une canisse, vous pouvez aussi y faire pousser une vigne par exemple qui est caduque.
les engrais (compost et autres) au potager
Les engrais sont variés et récupérables selon ce que vous pouvez produire : compost de surface, peaux de banane, marc de café, urine, récupération des excréments animaliers (vaches, poules, lapins, chevaux, …), apport de tontes, ...
Certaines plantes comme les alliacées ne les aiment pas en quantités importantes, certaines plantes se contentent de ce qui est déjà présent dans votre sol, d’autres comme les légumes fruits ont besoin de quantités importantes. Et pour les plantes vivaces, sauf alliacées, il est important de renouveler les apports chaque année car sinon elles vont épuiser votre sol.
Il est donc important, d’amener régulièrement de petites quantités d’engrais afin d’assurer au sol un renouvellement de ressources, même pour les plantes moins gourmandes, l’apport sera simplement moins conséquent. L’azote qui est présent dans la plupart des engrais est utile au développement du feuillage, il n’est donc pas nécessaire d’en fournir au moment de la fructification (urine, excréments de volailles, …).
Si vous utilisez votre urine et ne souhaitez pas avoir de risque de transmission de reste de médicaments, le plus simple est de l’enfermer un mois dans un bidon et de l’utiliser ensuite, toujours diluée à 1 pour 10, il est aussi conseillé de ne faire aucun apport au moins deux semaines avant la récolte.
Le compost de surface est une des meilleures façons de nourrir votre sol, il amène de petites quantités constantes et variées en apport, dans un idéal il ne faut donner que des produits biologiques ou non traités pour éviter une pollution du sol. De cette façon, vous pouvez tout amener, aucune restriction tant que cela se décompose. Le compost de surface n’étant pas esthétique, il suffit de l’enfouir sous une couverture de feuilles, paille, … afin de le cacher à la vue. Les aliments en décomposition ne sentent pas.
J’utilise personnellement du compost quasiment décomposé pour vos plants, cela amène des nutriments sans en amener en quantité excédentaire.

L'eau au potager
L’eau est une ressource précieuse, il faut veiller à ne pas en manquer ni en donner en excès ce qui a tendance à faire pourrir les racines.
Pour le potager, l’eau de pluie reste la meilleure ressource car l’eau de ville est très calcaire, ce que la plupart des plantes n’apprécient pas, installer une cuve est souvent suffisant en fonction de la taille de votre potager. Si vous n’avez pas la possibilité de récolter l’eau directement à une gouttière, vous pouvez en installer une en mettant une moustiquaire par-dessus au lieu du couvercle.
Les besoins en eau sont variables selon la composition de votre sol, les sols de type argileux (avec lesquels on peut faire de gros boudins après une pluie), retiennent mieux l’eau, les besoins seront donc les moins importants, l’inconvénient est la rétention d’eau en hiver, il faut parfois créer de petites buttes pour permettre à l’eau de mieux s’écouler pour les légumes qui craignent l’humidité.
Les sols sableux sont ceux qui retiennent moins l’eau, ils auront donc un besoin régulier d’apport, la meilleure technique pour ces sols et des faire de gros apports de compost décomposé et de l’incorporer aux premiers centimètres pour améliorer la structure, mais cela se fait sur plusieurs années.
Lorsque les chaleurs arrivent, couvrir son sol est essentiel, nos étés étant de plus en plus secs, cette couverture (paille, feuilles, broyat, …) permet de protéger le sol d’un réchauffement trop important et de garder un maximum d’humidité lors des arrosages.
 
L’inconvénient d’une couverture permanente est qu’elle procure un habitat aux limaces au printemps et à l’automne, l’alternative est donc d’installer la couverture une fois les sols réchauffés et d’attendre deux semaines entre la plantation des légumes et le paillage.
Il est important de respecter les besoins des plantes, celles qui nécessitent peu d’arrosages seront accompagnées uniquement en cas de longues périodes sans pluies (ou de pluies très courtes et fines), les plantes nécessitant de l’humidité relativement constante, seront accompagnées régulièrement en fonction de la météo.
Afin de savoir si le sol est sec, l’idéal est de creuser plusieurs centimètres et voir si en-dessous de la première couche le sol est encore humide ou non, la couche supérieure étant plus exposée au réchauffement, elle peut très rapidement donner une impression de sol faussement sec.
L’idéal pour réduire le besoin des plantes vivaces est :
- Lors de l’implantation, noyer le trou d’implantation, c’est-à-dire y mettre de l’eau jusqu’à ce qu’elle ne soit plus absorbée, lorsque l’eau stagne dans le fond, installer la plante, les racines auront alors tendance à aller chercher l’eau et descendre naturellement.
- Arroser moins souvent mais en plus grande quantité, un demi à un arrosoir par plante, cela permet aussi aux racines de descendre plus en profondeur (des arrosages réguliers mais moins importants ont tendance à produire l’effet inverse, les plantes trouvant régulièrement de l’eau en surface auront tendance à étendre leurs racines dans cette direction).